24 heures de la vie d’une institution royale à la veille de la Révolution, des ateliers jusqu’au boudoir de l’épouse de l’intendant du Garde-Meuble de la Couronne…
Entre 1772 et 1789, l’actuel hôtel de la Marine, construit par l’architecte Gabriel, était occupé par l’une des plus prestigieuses institutions d’État : le Garde-Meuble de la Couronne ; vitrine du goût français, il avait été érigé pour abriter et entretenir les collections royales de mobilier et de joyaux. M. de Ville d’Avray, son intendant, y logeait et ses appartements n’avaient rien à envier aux plus beaux intérieurs de Versailles. Ce fastueux édifice, situé sur la place Louis XV – aujourd’hui place de la Concorde – hébergeait également celles et ceux qui en étaient les artisans, les gardiens et les conservateurs.
Rythmé par les photographies exclusives de Guillaume de Laubier, l’ouvrage propose de partager vingt-quatre heures des hommes et des femmes, de l’intendant aux lingères, qui le faisaient vivre et qui l’occupaient.
De 5 heures (le jour se lève sur Paris) à 23 heures (le portier effectue sa dernière tournée), mais aussi la salle de bains avec eau chaude de M. de Ville d’Avray (8h), tapissiers, lingères et artisans à l’oeuvre (12h), l’art culinaire français (14h), être à la mode (17h)…
Le lecteur y découvrira le fonctionnement de l’institution, mais aussi le quotidien de tous ses habitants, très divers selon leur rang. Le récit enlevé et passionnant est enrichi de contextualisations sur les mœurs de l’époque, sur la vie parisienne de ceux qui travaillent et de ceux qui s’amusent, ainsi que sur les tendances et les découvertes d’un siècle si contrasté.
« Dans leur ouvrage « Un jour d’été au Garde-Meuble de la Couronne », Agnès Walch et Gatien Wierez ont eu la judicieuse idée de convier les visiteurs à passer une journée dans les années 1780 auprès des personnels du Garde-Meuble. Ainsi, de cinq heures du matin à minuit passé, chaque heure qui s’écoule permet de prendre la mesure de l’inlassable activité qui régnait dans le vaste quadrilatère de 12 000 mètres carrés. L’Hôtel de la Marine est alors une ville dans la ville… »
Article du vendredi 4 février 2022 dans l’Histoire